mardi 29 novembre 2011

De Mongkok à Bangkok : Venise Orientale et paillettes

Vendredi soir, je suis sortie en courant d'un cours de Marketing International, sac orange sur le dos (super léger acheté soldé car un peu cassé dans le Mall des Filles). Direction Hong Kong International Airport...

A Hong Kong il fait un peu frais. Jusqu'au dernier moment j'ai hésité à mettre la polaire rouge qui m'a sauvé la vie à Guangzhou dans mon sac. A contre-coeur je l'ai reposé. Si dans le même mouvement, j'avais pu prendre des lunettes de soleil, de la crême solaire et des tongs, cela aurait été idéal.
J'ai découvert une nouvelle façon d'aller à l'aéroport beaucoup moins chouette que le bus A21 mais qui fait gagner 40 minutes. Précieuses 40 minutes qui me font détenir une carte d'embarquement pour Thai Airways. Le voyage commence dès la salle d'attente. Les hôtesses sont en tenues traditionnelles aux couleurs vives, en pure soie, et saluent à la thailandaise, mains jointes et buste incliné. Pendant tout le vol, de 2h30, l'équipage  distribue serviette chaude, Chinese tea (Thai tea au retour?), et plateaux repas.
Je pourrais presque rentrer à HK : j'ai déjà vu de la soie et goûté la cuisine thai...

A Bangkok, je serai accueilli par Quiterie, une cousine issue de germaine. On a échangé quelques mails et, super sympa, elle m'attend à l'arrivée. J'ai précisé la couleur de mon sac (elle me reconnaîtra sans problème et je n'arriverai pas de dos mais je cherche à justifier la couleur orange fluo du dit sac, panneau humain comme argument c'est pas mal).
A l'arrivée, j'ai un petit papier d'immigration à remplir. Dans la file d'attente, un agent vérifie ce que j'ai écrit avec application dans l'avion. Bangkok même en grosse lettres c'est un peu léger comme adresse de résidence pendant mon séjour... Il me dit de compléter. Je lui réponds que mon amie m'attend à la sortie. Il lance un lapidaire "contact your friend" et tourne des talons. Forcément mon portable chinois (une antiquité comme le savent certains d'entre vous) ne marche pas. J'hésite à proposer à l'Américain devant moi quelle est son adresse pour mettre la même. En Thailande, le touriste est méfiant... La probabilité que "Touriste Américain" me signale comme potentielle trafiquante de drogue étant non négligeable, j'abandonne l'idée. Je ne connais aucune rue de Bangkok. Ni de code postal. J'hésite à recopier le panneau touristique devant moi mais marquer Royal Palace ou Attraction, même en alphabet thai, ça ne marchera pas. Dans un éclair de génie, j'écris frénétiquement.
Je passe la douane. La tampon magique reste 10 secondes en l'air et s'abat magistralement...

... Ouf, il y a bien un "Hôtel Sofitel" dans les parages!

Je retrouve Quiterie sans problème. Nous montons dans un taxi rose, irisé et climatisé et arrivons dans une résidence moderne, propre et bien agencée. La rue où elle habite est fleurie, étroite et bordée de maisons abritées dernière des grilles en fer forgé. L'ensemble est plutôt vivant et accueillant.



Premier verre de Coca frais d'une longue série. Repos bien mérité. Demain, Chinatown ...

Près de la gare principale de Bangkok s'étend un immense marché chinois plus vrai que nature. Je retrouve les pharmacies traditionnelles de 'chez moi', la dominante rouge et les enchevêtrements de panneaux. Mais ce dédale de petites rues a aussi un charme typiquement thaï. Nous cherchons des capes et chapeaux vénitiens et un mètre d'organza turquoise pour la mystérieuse soirée qui se prépare... On traverse d'abord un quartier entier de magasins de chaussures puis de stands de nourritures puis de déco de Noël. Je retrouve l'écharpe brodée achetée à Istanbul . Décidément, le village natal du vendeur du Grand Bazar a un sacré  rayonnement....(ou pas)





Nous finissons par trouver une boutique de déguisement et une autre de tissu (expliquer "mousseline transparente turquoise" en thailando-anglo-français est un sacré numéro de mime!).
Nous allons déjeuner à MBK un immense centre commercial où on trouve de tout avant de rejoindre l'appartement. Petite escapade piscine à l'étage et préparatifs...
Quiterie m'emmene dans une soirée d'expats qui a lieu dans une très ancienne maison thaï. Ouverte sur l'extérieur, complétement en bois, ces maisons sont magnifiques. Les gens présents sont de tous les âges,très accueillants et passionnants. Ils ont vécu au Brésil, au Laos ou en Afrique, parlent plusieurs langues et ont des déguisements hyper sophistiqués.

Courte nuit puis marché de Chatuchak .
Un énorme réseau de petites échoppes. On trouve de tout: soieries, bijoux, peluches, pyjamas, meubles, antiquités, fruits... Les stands sont magnifiques. On pourrait y passer la journée mais nous préférons rejoindre le temple de Wat Arut.
C'est mon premier temple Bouddhiste.
C'est joli, coloré et grand.
. A l'entrée on demande aux touristes de couvrir leurs épaules et leurs jambes. Des paréos sont en vente. On peut aussi monter sur le temple, les marches sont très hautes et l'escalier raide. I did it avec calme et en respirant bien. La descente est assez costaude.
Petit thé en terrasse.Nous sommes au bord du fleuve Chao Phraya. Il y a des bateaux colorés
On pourrait rester des heures mais il est déjà temps de rentrer.



Le soir, petite soirée tranquille : terrine et vrai pain, film en français... le grand luxe.

Je propose à Quiterie de me réveiller en même temps qu'elle le matin.Elle commence son stage vers 9h.Evidemment le lendemain, je me rendors sitôt le réveil entendu... J'ai une journée seule à Bangkok.Ma guide m'a préparé un programme chargé... .
Je commence par me perdre un peu et mets autant de temps à me retrouver. Un adorable petit me conseille de ne pas aller au Palace qui est fermé. Quiterie m'a prévenu, c'est la blague courante des gens du coin. On me le redit devant la porte d'entrée en me conseillant le bouddha noir. Le Palace est bien ouvert... et le bouddha noir ne vaut pas vraiment le coup.

Je manque de me faire avoir dans un taxi puis dans un autre. Pas facile d'exiger le compteur. Mais tout de suite j'ai l'impression de faire partie de la ville.
Je termine la journée par la maison de Jim Thompson... quelle histoire!

Le soir, resto et bar près des étoiles.

Le lendemain à 5h réveil et départ.
3h plus tard, je suis dans l'avion entouré d'un groupe de moines bouddhistes surexités à l'idée de voyager par voie aérienne. Ils sont une trentaine, se sont pris en photo et ont acheté des cartes postales de Thaïlande en rigolant.
Les robes safran tranchent dans la grisaille de l'aéroport.







On atterrit.
Il est temps de courir au Hall et de revenir sur terre : j'ai cours dans 1h moi....


En vrac :
En Thaï, suivant le genre de l'ennonciateur, la fin de sa phrase sera différente.
Il est interdit de critiquer la  famille royale. (le roi est très populaire, le prince héritier un petit peu moins. La princesse Sinrindhona est très appréciée)
Le lundi, jour du roi, on essaye de s'habiller en jaune.
La Thaïlande n'a jamais été colonisé.
Le roi d'Anna et le roi est Rama IV. C'est sans doute grâce à lui que le pays a conservé son indépendance. Il s'est un peu inspiré de ce qu'il avait vu en Europe pour agrandir son palais.

L'histoire de Jim Thompson est vraiment un mythe. Sa mystérieuse disparition alors qu'on lui avait prédit d'être prudent à l'âge de 61 ans. Son incroyable succés sans maîtriser le thaï et la renaissance du commerce de la soie en Europe grâce à lui ont contribué au succès de sa collection.


J'envoie une aquarelle à celui ou celle qui devine ce qu'est ceci !



Quelques petites photos au hasard :














mercredi 16 novembre 2011

Avez-vous déjà vu?

Avez-vous déjà vu?

- Un homme avec une barbe rouge arosant des gravats avec un arosoir (rouge aussi) en plastique sur une passerelle. J'y suis retourné aujourd'hui pour vous prouver par l'image la véracité de la rencontre mais il n'était plus là.


- Un mariage fictif ou le " high table dinner " de ma résidence. Pour l'occasion, on avait même des liens Internet pour se briefer sur l'utilisation des couteaux et fourchettes. Un bus de garçons avait fait le déplacement. Toutes les filles ont sorti robes bustiers, vaporeuses et très courtes, petits boléros en fausse fourrure et étoles satinées. Le président de l'asso des garçons a dansé une espèce de valse introductive avec la présidents de l'asso des filles. En fait cette soirée, c'était aussi la plus longue séance photos des innombrables séances photos Hong-Kongaises. Avec échange de cadeaux of course. J'ai aussi aperçu des escarpins avec trois talons aiguilles alignés sur la même semelle. Vraiment impressionnant voire élégant dans son genre. Par contre, la fille avait un très long gilet beige en maille et la descente de l'estrade a été un peu douloureuse...




Avez-vous déjà vu?
"- Tu as fait quoi aujourd'hui?
- Oh j'ai envoyé un colis. "
Quand un blog s'appelle Lettres de hong kong on peut imaginer que les Colissimo sont dans mes cordes. En fait non. Vraiment pas du tout. Au moins c'est un test grandeur nature. Thibaut, si tu reçois le colis, envoie moi un pigeon voyageur. Au moment de m'en séparer, on m'a posé une question et j'ai répondu non. Ce qui est vraiment la méthode applicable dans 100% des cas en cas de panique languistique dans un pays étranger. Tu as donc une chance sur 2 de le recevoir. Vraiment, impossible de savoir de quoi parlait la postière mais j'avais un cours de finance... et j'ai mis 20 minutes à emballer ce truc. J'ai même cru avoir laissé l'adresse à l'intérieur au moment de coller le dernier kilomètre de scotch. Peut-être que les Américains vont être un peu surpris par le contenu du paquet indiqué sur la fiche : "toy" , "candies". Depuis la Chine, sûr, ils vont fouiller!

- Une remise de diplôme qui dure 3 semaines? Presque tous les jours depuis une vingtaine de jours,  les robes noires à ruban virevoltent par centaines et les chapeaux à pompom sont crânement posés sur les têtes fraîchement diplômées. Forcément, séance photo et cocktail à l'université avec la peluche d'usage.


Des Craquelins au riz..;

Il est effectivement préférable de tenir la pomme de douche vers le bas...
... et recommandé de se doucher en maillot de bain ???



- Mon dernier cours de sales management :

Synthèse du semestre




- Un cours de cuisine à la chinoise. Les pâtisseries chinoises sont délicieuses. On s'est bien appliqué pour respecter l'ordre des pliages de la pâte et les formes particulières à lui donner ... avant de remalaxer allégrément !




- Notre prof de Sales Management, d'ailleurs, est fan d'un film taiwanais hyper à la mode en ce moment. "You're the Apple of My Eye'. Une histoire tragique de romance adolescente qui se termine pas très bien. En gros, elle se marie parce que le ballon où il a écrit je t'aime ne s'est pas envolé dans le bon sens. Ou elle n'a pas regardé au bon moment. En tout cas, elle a loupé l'info. C'est hyper triste, surtout au moment du mariage de la fille. Le rapport avec le Sales Management? hum, pour vendre il faut oser se lancer. En gros, ne jamais écrire un contrat sur un ballon de baudruche. Cela ne marche pas.


La vue de ma chambre 


Un siège auto sympa quand on a une décapotable...




 Cinq billets de 20 Hong Kong Dollars, 4 modèles différents... 
La photo en est toute retournée.




Moi non plus je n'ai jamais vu...
- Une Monkey Forest, il y une montagne dans Hong Kong où des singes vivent EN LIBERTE. Je veux y aller. Tout le monde en parle en ce moment.

- Et sinon, il paraît qu'à Pékin on donne des pyjamas gratos quand on fait un massage et qu'il y a des bobsleigh pour descendre de la grande muraille. Je veux y aller aussi.

C'est tout pour aujourd'hui. :)


dimanche 13 novembre 2011

Comme un poisson dans l'eau

Il y a quelques semaines, nous avons vu en famille une exposition sur Ho Fung-Lin et ses poissons m'ont émerveillé. J'ai essayé de faire les mêmes... mais je suis loin du réalisme et de la vivacité de l'original. L'oeuvre initiale s'appelle Arowana et date de 2007.
Ho Fung-Li est une élève du professeur Chao Shao-an, fondateur de l'école de Lingnan. Cette école cherche à intégrer des influences occidentales dans la peinture traditionnelle chinoise. Ho Fung Li a également énormément étudié la poésie... 





Deux oeuvres de Ho Fung-Li...
Flowers and Fruits: EpiphyllumFisherman


Cela n'a aucun rapport, mais ci-dessous des Paris Brest dans les règles de l'art (en fait si, on reste dans l'art). Les photos ne sont pas folles mais j'étais en mode furtif car ce n'est pas très bien vu de prendre des photos dans un magasin...


Paris Brest classique, un petit Donuts un peu irrégulier

Crispy Paris Brest : le même avec du chocolat au-dessus


samedi 12 novembre 2011

Soyons à la (2000ème) page...


          Pour lire ce billet des connaissances vestimentaires basiques sont recommandées. Les quelques lecteurs égarés (ne différenciant pas une jupe d'une robe) sont invités à inspirer profondément avant de se lancer dans la lecture fastidieuse de cette page à la superficialité criarde.
Que ces courageux lecteurs sachent que cet effort nous permettra peut être de dépasser aujourd'hui les 2 000 visites en 2 mois. Nous les en remercions. 
Dommage malgré tout que cela ne tombe pas le 11/11/11 pour l'image... En plus c'était férié pour vous... vraiment dommage.
Quand même, à un moment, je cite "cable éthernet".



Bref,

Un jour, après avoir parlé Château des Ducs et Lieu Unique, j'ai demandé à une Hong-Kongaise qui revenait d'un échange à Nantes son endroit préféré dans Hong-Kong. Elle m'a répondu avec des étoiles dans les yeux : "Festival Walk". 
J'ai répondu "aahhh", en cantonais et d'un air assuré.



J'ai mis quelques jour à comprendre que l'énigmatique Festival Walk n'était pas un centre culturel qui organise des fêtes de la randonnée mais un centre commercial où il y a des produits de beauté, des vêtements, des restos et une patinoire.




clés à Canton
Ici faire du shopping est une religion, une activité vitale et essentielle qui se décline sous de multiples facettes. Les malls, sortes d'immense temples de la consommation et de l'apparence étalent leurs marques occidentales (plus ou moins occidentales d’ailleurs, sacré "Michel René"!) tandis que des petits étals, à même la rue, proposent des prix défiant toute concurrence. Parmi les malls, on trouve aussi des "malls de filles", immeubles de 4 étages blindés de vêtements en synthétique et taille unique et des Computer Centers, immeubles de 4 étages blindés d'ordi dernier cri, de cables Ethernet (Done) et de coques d'Iphone 6 (touche d'humour).



                 On peut tout acheter, partout, à toute heure. Exemple, un WE, randonnée à Lamma Island avec mon groupe organisé. On devait même emporter notre eau car c’était une île donc chère et tout … Eh bien, un garçon du groupe a trouvé le moyen de faire du shopping sur place en achetant un short de bain (il pleuvait). On n'est jamais trop prudent, le short pourrait devenir une denrée rare à Hong Kong.

Lamma Island

La veille de cette même randonnée, j’avais totalement oublié de m’acheter un pique nique et de nouvelles lunettes de soleil (les premières sont mortes pendant la nuit dite « vaches réalisant gracieusement une danse du feu »…) 22h05, je tente… Pas de problème les supermarchés sont ouverts jusqu’à minuit. Maple, une chaîne de magasin de vêtement genre de Pimkie-Camaïeu-Jennifer (oui c'est possible) au moins jusqu’à 22H30. J’ai trouvé mes petites lunettes (vintage et mouche comme d'habitude)

Hong Kong est le paradis de la fringue pas chère. Partout des lanes coincés entre deux immeubles aux supermarchés on trouve des tshirt à 40 dollars, des tongs à 13, des culottes Hello Kitty en pack de 6 ou des pyjamas kitschs. Les robes en simili acrylique et en elasthane sont légions. Les coupes sont souvent originales. Les imprimés un peu aléatoires et la qualité variable..

Un membre de la famille est caché dans cette photo...



En fait, ce n’est pas tout à fait comme à la maison…Il n'y a souvent qu’une seule taille. Et, pour compliquer un peu l’exercice, on n’a pas toujours le droit d’essayer. Chaque achat est donc une petite prise de risque. Un seul modèle est exposé. Le vêtement acheté est donné sous plastique.

Baume du tigre... (Magique!)
Les chaussures sont présentées en 36 ou 37 et trouver au dessus du 39 est un coup de bol. J'ai même vu des chaussures à talons (genre Derby, oui, je vous avais prévenu, sujet technique...) en taille S, M ou L. Je suis restée songeuse.


Bien sûr, globalization-uniformisation des modes de vies obligent, on trouve pas mal de Zara, de Mango et d'HetM où on peut essayer et trouver sa taille mais les prix sont un peu plus élevés qu'en France. Et puis, niveau marchandage c'est terriblement limité...

Sinon, niveau tendance...
Ici, on porte legging, pull à capuche, robe plutôt courtes, mélanges d'imprimés hasardeux, chemise à gros carreaux, TShirt Tour Eiffel. Il y a pas mal de  pois cette saison.

Niveau couleur, un peu de camel mais surtout gris, noir, beige et des touches de couleurs qui tranchent.
Pas mal d'imprimés fleuris et de dentelles ajourées.

Beaucoup de legging originaux aussi. Avec un short en jean souvent.
Des petites tennis blanches, des tongs et des plateformes assez hautes.
Voilà.

Et chez vous? Que porte Paris cette saison?
A bientôt!

mardi 8 novembre 2011

Revue de presse

Carla, Hollande, DSK... bon, presque rien n'a changé depuis deux mois.